Il y a tout juste dix ans, mourrait Georges
Guingouin. Après les dernières biographies et le roman paru l’an dernier, la
publication de cet album destiné au jeune public (mais parfaitement accessible
aux adultes) est une preuve supplémentaire de son retour dans le récit
national, après une longue période de purgatoire. Georges Guingouin aurait
d’ailleurs également pu entrer lui aussi au Panthéon au printemps dernier, si
le gouvernement avait voulu adjoindre un résistant communiste à Germaine
Tillion, Jean Zay, Geneviève de Gaulle et Pierre Brossolette.
Fabrice Nicolino dresse le portrait d’une
agriculture productiviste pollueuse, destructrice d’emploi et incapable de
nourrir l’humanité. Il remonte aux origines de cette dérive, rapporte des
évènements clefs qui permettent de comprendre comment on en est arrivé là.
Le Général de Gaulle va nous raconter l’histoire de
la colonisation de l’Amérique et des Antilles, « en rentrant bien dans les
détails pour qu’on ne loupe pas un seul aspect positif » comme nous le
précise la présentation de l’ouvrage.Le ton est donné. L’histoire peut commencer.
Pour avoir déclaré que le T.A.V. Turin-Lyon est une
entreprise « inutile et nuisible », que le sabotage est la seule
alternative, puisque toutes les négociations ont échouées, Erri de Luca est
poursuivi par la justice italienne pour incitation au sabotage.
En 2008, les États européens ont mobilisés 37% de
leur P.I.B., soit 4 500 milliards d’euros, pour sauver le système bancaire. La crise
s’est alors transmise à toute l’économie et aucune régulation n’a été mise en
œuvre, malgré les promesses.
La richesse et la
pauvreté n’ont rien de naturel. Dès que les hommes ont su stocker leurs
productions, les inégalités sont apparues. Le travail est source de richesses.
Les productions vendues génèrent des bénéfices inégalement partagés entre ceux
qui produisent et ceux qui possèdent les outils de production.
Désendetter l’État.
There is no alternative. Rares sont les paroles qui réussissent à se faire
entendre dans nos médias pour proposer une autre solution. Aussitôt, au nom du
réalisme, elles sont reléguées au rang des utopies.
Pourtant, la réalité
est aussi ailleurs, en Islande, en Argentine, en Équateur, où un autrement est
possible.