22 décembre 2019

LES DAMNÉS DE LA COMMUNE

Raphaël Meyssan découvre qu’un dénommé Lavalette, membre du
Comité central de la garde nationale pendant la Commune de Paris, vécut dans la rue où lui-même réside. Il part à la recherche de ce voisin communard et nous livre une enquête passionnante dans les différentes archives nationales.
Il croise Victorine et, de la même façon, tente de reconstituer son histoire. Un jeune crieur de journaux, futur logo de la maison d’édition de François Maspero, surgit aussi dans le détail d’une gravure. 



Mais cette apparente dispersion fait toujours et rapidement sens car tout finit par se rejoindre et se tenir. La fin de l’Empire, l’insurrection du 31 octobre 1970, les multiples trahisons du gouvernement républicain, le siège de Paris, le déclenchement de la Commune le 18 mars 1871, qui nous sont donnés à voir… depuis la rue. Par le regard de simples protagonistes. Quelques débats clés nous sont également montrés.


Chaque case de cette étonnante bande dessinée est composée à partir d’illustrations originales de journaux et livres du XIXe siècle.


Cette démarche originale permet une appréhension de la grande Histoire par les destins individuels. Une histoire populaire en somme. Époustouflant !



LES DAMNÉS DE LA COMMUNE
1- À la recherche de Lavalette
Raphaël Meyssan
144 pages – 23,95 euros
Éditions Delcourt – Paris – Novembre 2017









Dans l’ombre des grandes figures historiques, nous vivons les premières semaines de la Commune au plus près de ses plus humbles acteurs. Raphaël Meyssan nous narre les rudes batailles du début du siège en suivant les traces de son « voisin » qui semble être partout à la fois.
Il porte aussi un regard distancié sur les événements. S’il fut souvent reprochés aux Communards de ne s’être pas décidé à marcher immédiatement sur Versailles, il prend leur défense.
 



Pour décrire le profond mépris pour la populace des habitants des quartiers bourgeois, ce sont des mots très contemporains qui lui viennent.






LES DAMNÉS DE LA COMMUNE
2- Ceux qui n’étaient rien
Raphaël Meyssan
144 pages – 23,95 euros
Éditions Delcourt – Paris – Mars 2019






Raphaël Meyssan, totalement happé par son sujet, s’immerge maintenant à l’intérieur de ses images, pour suivre ses personnages au plus près. Il n’a plus aucune distance ni retenue et s’exalte à tout bout de champ. Assistant à une séance de démocratie directe au cours de laquelle les élus se voient imposé par leurs électeurs un mandat impératif, il juge l’événement inconcevable aujourd’hui. Profondément déçu de découvrir le nom de Lavalette, son « héros » auquel il s’est tant attaché, associé au pillage d’une église dans les minutes d’un procès, il enquête jusqu’à trouver des témoignages qui le réhabilitent.
Pourtant, la violence des événements, des assauts des Versaillais, de la répression sanglante, lui font abandonner rapidement ces facéties. Puis, reprenant du recul après la bataille, il ne manquera tout de même pas de rappeler une récente et scandaleuse (mais tellement signifiante !) réécriture de l’histoire :



 

Cette trilogie figurera désormais en bonne place dans toutes les bonnes bibliographie sur la Commune de Paris.

 


LES DAMNÉS DE LA COMMUNE
3- Les Orphelins de l’histoire
Raphaël Meyssan
144 pages – 23,95 euros
Éditions Delcourt – Paris – Novembre 2019



 

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