Pour quoi faire ?
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29 juillet 2022
PSYCHOLOGIE DE LA COLONISATION
Octave Mannoni, futur psychanalyste, a commencé à rédiger ce texte fondateur dans le champ de la pensée postcoloniale, en 1946 après dix-sept années passées à Madagascar, juste avant que n’éclatent les révoltes paysannes qui seront réprimées dans le sang par l’administration coloniale française. Il propose une analyse du mécanisme de dépendance liant le colonisé au colonisateur, et une critique du colonialisme à laquelle Frantz Fanon répondra avec PEAU NOIRE, MASQUES BLANCS.
27 juillet 2022
LA RÉVOLTE
« Tout a commencé quand un oiseau a arrêté de chanter. » Puis, tous les autres animaux ont fait silence et cessé de jouer le jeu des humains. Et les enfants les ont suivis.
25 juillet 2022
POUVOIR DE DÉTRUIRE, POUVOIR DE CRÉER
La domination de l’humain sur la nature ne disparaitra pas sans l’élimination de celle de l’humain sur l’humain. Murray Bookchin (1921-2006) propose que l’écologie se fasse sociale pour s’attaquer aux causes profondes des bouleversements actuels : la production et l'échange pour le profit, le gigantisme urbain et technologique, l’assimilation du progrès aux intérêts des entreprises.
19 juillet 2022
DIEU T’A CRÉÉ, TU AS CRIÉ… !
Michel Alimeck raconte l’histoire des peuples marrons du plateau des Guyanes. Histoire incarnée, alternative et critique des Saramacas depuis 1498.
14 juillet 2022
DE SEL ET DE SANG
Le massacre des Italiens d’Aigues-Mortes, le 17 août 1893, raconté en bande dessinée. Une rumeur enflamme et déchaîne la colère de la population, déclenche « la chasse à l’ours ». « Dans cette ville où certains se gavent d’or blanc depuis des siècles », la boulangère, courageuse et digne, relate ces tragiques événements dont elle a été directement témoin.
13 juillet 2022
JE SAIS BIEN, MAIS QUAND MÊME…
Décortiquant l’expression fort banale : « Je sais bien, mais quand même… » et l’illustrant d’exemples tirés du récit d’un rite initiatique chez les Indiens Hopi ou des Mémoires de Casanova, le psychanalyste Octave Mannoni explore les sinuosités des concepts de croyance et de déni.
12 juillet 2022
MARRONNAGE, L’ART DE BRISER SES CHAÎNES
« Lorsque fut déclarée en 1848 l’abolition de l’esclavage, le libre-marron exprimait depuis longtemps déjà ce qui manquait alors au monde : la dignité de ceux qui résistent et qui créent, de ceux qui créent de la résistance, restituant un sens à la liberté : la beauté. » explique Antoine Lamoraille, artisan ébéniste. Ce catalogue d’exposition dans lequel il figure aux côtés de bien d’autres, réalisé par Geneviève Wiels et Thomas Mouzard, présente l’évolution artistique des peuples d’origine africaine, transportés de force en Guyane et au Suriname, structurés en sociétés issues de la fuite et du refus de l’esclavage. Bousculés par l’intrusion de la modernité, par l’école, la télévision et les nouveaux besoins, les artistes continuent de sculpter et de peindre, transformant les objets du quotidien en oeuvres d’art : aujourd’hui, le tembe a toujours sa place, faite de « figures complexes, entrelacées les unes aux autres ».
PRINTEMPS SILENCIEUX
Paru en 1962, Printemps silencieux marque la naissance du mouvement écologique. En dénonçant les dangers invisibles des pesticides et autres produits chimiques, Rachel Carson provoqua alors l’interdiction du DDT aux États-Unis.
10 juillet 2022
PETITE HISTOIRE DES COLONIES FRANÇAISES – Tome 5 : Les immigrés
Cette histoire des immigrés en France, de la Révolution à nos jours, vient clore la Petite histoire des colonies françaises, grand oeuvre de Grégory Jarry et Otto T., par un cinquième et ultime volume tout aussi passionnant et jubilatoire que les précédents.
8 juillet 2022
LA TERRE QUI NE VOULAIT PLUS TOURNER
Semant la panique et l’inquiétude, la terre s’est arrêtée de tourner pour protester contre tout ce qui ne tourne pas rond : pollution, empoisonnement des rivières, déforestation, réchauffement climatique,… « Les hommes, c’est pas juste de la compagnie. C’est beaucoup de soucis. »
4 juillet 2022
CONTRE ATTAQUE #1 (revue)
« L’urgence permanente sert à faire tenir une société qui se disloque. » Nous voilà passé d’un régime d’urgence contre le terrorisme à la guerre contre la pandémie, puis à la guerre militaire à nos portes. « Le but de la politique n'est plus de mobiliser mais de démobiliser, plus de susciter l'adhésion mais la soumission, plus de provoquer l'action mais l’apathie. » Plus rien ne fonctionne, pas même l'organisation d'un match football, « parce que les arcanes du pouvoir ne sont peuplés que de managers stupides et autoritaires, qui compensent leur incompétence par leur mépris et la brutalité. L’horizon se rétrécit, l'urgence est de le rouvrir. C'est pourquoi Nantes révoltée devient Contre-Attaque, « contre-pouvoir ancré dans le réel ».