Portrait sensible d’Élisée Reclus (1830-1905), de sa jeunesse et de ses années de formation.
Thomas Giraud imagine l’enfance de ce fils de pasteur, né à Saint-Foy-la-Grande, sa curiosité insatiable, les cours avec sa mère, Zéline, institutrice privée, ses premières observations jetées sur le papier. À douze ans, il est envoyé rejoindre Élie, l’ainé de ses douze frères et soeurs, au collège piétiste des Frères Moraves à Neuwied, en Allemagne. Il y découvre l’ennui. À quatorze ou quinze ans, il quitte l’établissement sans un mot, à pied, en Belgique puis en direction de la Dordogne. Sans abandonner toute foi, il ne sera plus pasteur. « Il ne se résout pas à accepter un monde transformé par les hommes et le machinisme. Élisée persiste à penser que la beauté n’est pas le fait des hommes mais seulement de la nature, organisée ou pas par Quelqu’un ou quelque chose. » Il sera géographie, anarchiste, végétarien et naturiste. S’il préfère la solitude et la campagne, une curiosité particulière pour les luttes, les transformations de la société et de l’État le pousse à entrer dans certaines villes, à chercher des lieux de contestations. « Il a l’intuition que le groupe peut faire quelque chose, modifier davantage que l’individu. »
Ce beau texte donnera à ceux qui s’intéressent à la pensée de cet auteur, quelques clés de compréhension à travers ses années de formation.
ÉLISÉE – AVANT LES RUISSEAUX ET LES MONTAGNES
Thomas Giraud
138 pages – 14 euros
Éditions La Contre-allée – Collection « La Sentinelle » – Paris – Décembre 2016
www.lacontreallee.com
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