1 juin 2016

GARDUNO, en temps de paix.


Dans ce premier album politique, Philippe Squarzoni rend compte scrupuleusement de ses activités militantes, de ses doutes, de ses colères, de ses prises de conscience, de ses désirs de révolte sans trouver comment l'exprimer.
Persuadé comme beaucoup qu’un autre monde est possible, il raconte son engagement, notamment ses missions humanitaires en Croatie. Il décrypte le fonctionnement du libéralisme débridé et ses violences, armant ses lecteurs d’arguments.

Tout est organisé, déréglementé pour le plus grand profit des multinationales. Huit milliards annuels permettraient l’accès universel à l’eau, par exemple, pourtant aucune volonté politique ne s’en préoccupe. Le dogme dominant tient en quelques mensonges qui assurent que les marchés s’autorégulent pour le plus grand bien de l’humanité mais que pour cela il faut encore moins d’État (sauf pour subventionner et couvrir les risques inconsidérés bien sûr). Des dettes illégitimes permettent de contrôler la politique économique des États.


Pour résister, Philippe Squarzoni préconise la mise en lumière de ces logiques, ce à quoi il s’emploie formidablement, livre après livre.
Il raconte comment, lors d’un de ses voyages au Chiapas, des femmes, simplement en colère et à coup de pierre, ont repoussé l’armée régulière. Fermement, il croit au pouvoir d’une résistance. L’album se termine en décembre 1997 par la lecture d’un éditorial du Monde Diplomatique signé Ignacio Ramonet, intitulé « Désarmer les marchés », texte fondateur d’Attac auquel il va adhérer.


Ce livre est le pendant de « Zapata en temps de guerre ». Il y a, au Mexique, un village dont le nom a été oublié par les cartes de voyage. Les paysans qui l'habitent disent qu'il
s'appelle Garduno, en temps de paix... et Zapata, en temps de guerre.

GARDUNO, en temps de paix.
De Philippe Squarzoni.
Avec une préface d’Ignacio Ramonet : «  On a raison de se révolter. »
138 pages – 14,95 euros
Éditions Delcourt – Paris – mai 2012
Initialement publié par les Éditions Les Requins Marteaux - 2002.

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