Dans cet extrait de son « Histoire générale des
plus fameux pirates », Daniel Defoe (1660-1731) relate les aventures des
capitaines Misson, Caraccioli et Tew qui fondèrent sur la côte de Madagascar
une enclave où l’esclavage et la propriété furent abolis, les biens mis en
commun et la hiérarchie révocable.
Si l’authenticité de ces récits est remise en
question, la description du mode de vie et de ses principes est annonciatrice
de bien des projets de société défendus un peu plus tard, avec l’événement de
la société industrielle. Imaginée, authentique ou inspirée d’autres
expériences, Libertalia, cette utopie pirate et profondément démocratique que
décrit Daniel Defoe, repose sur l’entraide, la liberté et la justice. Les
membres de la communauté édictent leurs propres lois.
Ce récit est révélateur de certaines aspirations des
pauvres en rupture avec la société capitaliste.
LIBERTALIA
Daniel Defoe
Traduit de l’anglais par Guillaume Villeneuve
130 pages – 10 francs
Éditions L’Esprit frappeur – Paris – juin 1998
142 pages - 8 euros
Éditions Libertalia – Paris – novembre 2012
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