Pour quoi faire ?

30 mars 2017

QU’EST-CE QUE L’ÉCOLOGIE SOCIALE ?

Murray Bookchin (1921-2006) se propose d’étudier les origines de la hiérarchie et de la domination pour remédier au désastre écologique. Il considère qu’aucune libération n’est possible, aucune tentative d’harmoniser les rapports humains, les rapports entre les hommes et la nature, tant que ne sont pas éradiquées les hiérarchies, système de domination plus ample que le rapport de classe.
Il s’oppose autant au mythe technocratique qui compte sur la science et la technique pour tout résoudre qu’à celui, spirituel et antirationaliste, qui prône un retour à la nature. Il leur préfère une écologie sociale qui cherche « à définir la place de l’humanité dans la nature sans tomber dans un monde préhistorique antitechnologique ni partir sur un vaisseau de science fiction. »

28 mars 2017

L’OBSOLESCENCE PLANIFIÉE

L’économie a longtemps considéré la Nature avare de ses bienfaits et les hommes confrontés aux pénuries. Malthus en 1798 prédisait une augmentation de la population supérieure à la production de denrées comestibles pour la nourrir. Or, la technologie moderne a augmenté la productivité des usines et des champs au point que les entrepôts du monde entier débordent de surplus tandis que des millions de personnes sont privées de conditions de vie satisfaisantes. Faute de pouvoir d’achat suffisant depuis la Dépression, les consommateurs font durer autant que possible tout ce qu’ils possèdent et ne remplacent plus leurs vieux articles par des neufs selon la mode. Fort de ces constatations, Bernard London propose en 1932 une planification de l’obsolescence du capital et des biens de consommations.

27 mars 2017

ÉLOGE DE L’OISIVETÉ

Bien qu’élevé selon le principe que l’oisiveté est mère de tous vices, Bertrand Russell affirme que l’on travaille beaucoup trop de par le monde et que la voie du bonheur et de la prospérité passe par une diminution méthodique du travail.

LA PETITE RÉPUBLIQUE DES HERBEAUX ou la révolution des violettes

Un projet de parc touristique vient bouleverser la vie tranquille et immuable d’un hameau. L’arrivée d’un réfugié sans-papier, fuyant la guerre et cherchant l’hospitalité, va finir de révéler les personnalités des habitants. L’introduction prévient que ce récit s’adresse à tous et aussi « aux vilains à la cravate trop longue, aux sages à la pensée trop courte ».

25 mars 2017

UN AUTRE FUTUR POUR LE KURDISTAN ?

Inspirés par Abdullah Öcalan, révolutionnaire marxiste emprisonné depuis dix-sept ans, lui même influencé par la lecture de Murray Bookchin, les Kurdes de Syrie et de Turquie tentent de mettre en œuvre une société sans État. Passés de l’indignation à l’organisation, ils construisent en ce moment même une société de la mesure, sans domination idéologique, politique, économique, sociale, culturelle. Ils affirment que l’utopie n’est pas de croire en un autre futur sans État, mais de croire que l’émancipation puisse venir du pouvoir. Ils disent que ne pas prendre le pouvoir nécessite d’être encore plus réalistes et mieux organisés que pour le prendre.

24 mars 2017

LA PRÉSIDENTE - Tome 3 : LA VAGUE

Un mois avant le premier tour des Présidentielles, parait judicieusement le troisième et dernier volume de cette série qui imagine l’arrivée des Le Pen au pouvoir. Nous sommes en 2024, Marion Maréchal préside à son tour. 

19 mars 2017

LES SPARTAKISTES : 1918, L’ALLEMAGNE EN RÉVOLUTION

Novembre 1918, la défaite de l’Allemagne jusqu’alors inenvisageable se révèle brusquement inévitable. Aussi, lorsque les marins de Kiel se soulèvent pour s’opposer aux jusqu’au-boutistes, face à la déliquescence du pouvoir, c’est le pays entier qui s’embrase.

À NOS AMIS

Sept après « L’insurrection qui vient », le Comité invisible reprend la plume pour « déchiffrer un monde où la confusion a fleuri sur le tronc de la méprise. » Les insurrections sont venues mais pas la révolution.

16 mars 2017

PROPAGANDA - Comment manipuler l’opinion publique

Ouvrage fondateur de la fabrique du consentement par l’un des inventeurs de l’industrie des relations publiques et de l’ingénierie sociale destinées à manipuler les foules.

12 mars 2017

DESTRUCTION MASSIVE – Géopolitique de la faim


Toutes les cinq secondes un enfant de moins de 10 ans meurt de faim dans le monde alors que l’agriculture est capable aujourd’hui de nourrir 12 milliards d’êtres humains. Comment mettre fin à cette destruction massive ?
 Dans L’Écclésiaste, on peut lire qu’« une maigre nourriture, c’est la vie des pauvres ; les en priver, c’est commettre un meurtre. » L’article 25 de la Déclaration universelle des droits de l’homme définit l’alimentation comme un droit.

8 mars 2017

SUR LE CONTRÔLE DE NOS VIES


Dans l’Angleterre du XVIIe siècle puis dans les colonies nord-américaines au siècle suivant, une grande partie de la population ne voulait être gouvernée ni par un roi ni par un parlement. Pourtant, le système constitutionnel qui résulta de la révolte des fermiers des colonies fut conçu pour « protéger la minorité des nantis de la majorité » comme l’écrivaient James Madison, le principal rédacteur de la constitution et John Jay, premier magistrat de la Cour suprême.
Au XXe siècle, les peuples sont étrangers au système, cantonnés au rôle de spectateurs apathiques, passifs et obéissants, autorisés périodiquement à choisir parmi les représentants du pouvoir privé.

6 mars 2017

UN SIÈCLE DE DÉSHONNEUR


Helen Hunt Jackson est journaliste et romancière américaine. Indignée par les conditions dont sont traitées les indiens, elle adressa aux membres du Congrès en 1881 cette enquête rigoureuse sur quelques tribus principales pour dénoncer les spoliations de leurs terres, les déportations et les exterminations. Sur la couverture, imprimé en rouge, elle fit mentionner : « Regardez vos mains : elles sont tachées du sang de vos cousins ! »

1 mars 2017

PÉTROS MÁRKARIS : UNE CATHARSIS DES PULSIONS VENGERESSES ENVERS TOUS LES PROFITEURS ?


Les romans de Pétros Márkaris sont une immersion constante dans le quotidien des victimes de la crise qui touche tout le peuple grec. L’état des lieux est accablant. Le regard que porte son personnage de commissaire sur la société dévastée par les exigences économiques de la Troïka, mêle compassion, fatalisme et un soupçon d’ironie cruelle.