
Ainsi, dès leur création, le gouvernement attribuerait une durée aux produits manufacturés, miniers et agricoles, au terme de laquelle ils seraient légalement déclarés morts et détruits. L’emploi des masses serait ainsi régulé et assuré.
De la même façon, constatant que le produit des efforts du travailleur profite au seul propriétaire, il conseille de fixer une limite de temps arbitraire au retour sur investissement, suite à quoi les bénéfices reviendraient au peuple.
Il affirme que « les miracles existent. Mais pour survenir, ils doivent être planifiés. »
Document étonnant qui nous apprend que l’obsolescence fut tout d’abord suggérée à des fins sociales, qui plus est avec une préoccupation égalitariste. L’économiste et objecteur de croissance Serge Latouche, dans l’article qu’il consacre et qui lui fait suite, expose le contexte historique de cette parution et démontre que si l’intuition de Bernard London est « géniale », elle repose sur une grande naïveté. Il fait le lien avec ce qui va devenir l’obsolescence programmée et dénonce l’impasse écologique, économique et sociale dans laquelle elle nous conduit.
Lecture intéressante pour comprendre l'origine de ce grand principe que d’autres qualifient tout simplement d’escroquerie.
L’OBSOLESCENCE PLANIFIÉE
Bernard London
suivi de BERNARD LONDON OU LA PLANIFICATION DE L’OBSOLESCENCE À DES FINS SOCIALES de Serge Latouche
100 pages – 13 euros
Éditions B2 - Collection Fac-similé – Paris – mai 2013
http://editions-b2.com/
Édition originale : Ending the Depression through Planned Obsolescence – New York – 1932
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire