19 février 2017

MOTHERFUCKER


Vermont Washington refuse de subir les humiliations, l’injustice, les discriminations quotidiennes et milite au sein du mouvement révolutionnaire afro-américain des Black Panthers, pour défendre ses droits à l’égalité.

 Pour rendre compte à la fois des conditions de vie dans la société américaine brutale et raciste des années 60, et des revendications de la communauté noire, l’auteur a habillement chapitré son récit en suivant leur ten point plan.




Sylvain Ricard réussit là un tour de force car loin rendre factice le déroulement de sa narration comme on aurait pu le craindre, ce procédé demeure en arrière-plan, nourrit l’histoire plus qu’il ne l’entrave.

Lorsque Vermont Washington est injustement emprisonné, sa femme ne peut se résigner : le légalisme du parti qu’elle considère comme de la lâcheté ni l’appel à la résignation de l’Église, ne parviendront à apaiser son désir de vengeance.

Cette bande dessinée rend compte avec intelligence de la violence quotidienne, de l’enfermement dans lequel vivent les Noirs, du peu de marge de manœuvre dont ils disposent pour faire entendre leur révolte et organiser leur résistance, laissant place essentiellement à la tragédie. Le noir et blanc n’a jamais été autant justifié.





MOTHERFUCKER (première partie)
Sylvain Ricard et Guillaume Martinez
64 pages – 15 euros
Éditions Futuropolis – Paris – juin 2012



MOTHERFUCKER (deuxième partie)
Sylvain Ricard et Guillaume Martinez
64 pages – 15 euros
Éditions Futuropolis – Paris – février 2013







MOTHERFUCKER (récit complet)
Sylvain Ricard et Guillaume Martinez
128 pages – 30 euros
Éditions Futuropolis – Paris – février 2013

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