Le 26 mai 1967, une manifestation d’ouvriers du bâtiment en grève est réprimée dans le sang, sur la place de la Victoire à Pointe-à-Pitre. Il faudra attendre 1985 pour qu’un secrétaire d’État reconnaisse la responsabilité de l’État, pour tenter de calmer les indépendantistes guadeloupéens, avouant le nombre de quatre-vingt-sept morts. Xavier-Marie Bonnot et François-Xavier Guillerm, également coauteurs du documentaire Mai 1967, un massacre oublié, enquêtent.
31 août 2020
30 août 2020
RACE
Recourir, même de manière critique, au mot race, est désormais sujet au discrédit, suspect de racisme, tandis que prospère dans l‘indifférence quasi générale les discours
racialisants. La sociologue Sarah Mazouz en défend l’usage critique,
moyen selon elle de saisir les actualisations contemporaines de
l’assignation raciale, de les désigner comme telles et de les déjouer.
28 août 2020
BLUES POUR L’HOMME BLANC
27 août 2020
DE SÈVE ET DE SANG
En 1997, Julia Hill grimpe à 55 mètres de hauteur, sur un séquoia séculaire du nord de la Californie, baptisé Luna, dans le cadre d’une action de blocage destinée à
empêcher Pacific Lumber de procéder à une nouvelle coupe à blanc. Elle
raconte les tempêtes auxquelles elle dut faire face, notamment celle
d’El Niño, le harcèlement des hélicoptères, l’épandage de napalm et le
siège des agents de sécurité de l’entreprise.
26 août 2020
LA CAUSE DES PAUVRES EN FRANCE
Dans les années 1950, émerge un nouveau rapport aux pauvres et à la pauvreté, sous la forme d’une cause, c’est-à-dire « la volonté proclamée par divers acteurs et groupes mobilisés de réparer l’injustice faite à un groupe social en portant à la reconnaissance publique son existence jusqu’alors ignorée ou sous estimée ». Cet « espace de la cause des pauvres » est caractérisé par son élargissement continu et des reconfigurations fréquentes que Frédéric Viguier s’efforce de mettre en lumière, en même temps que ses différents « avocats ». Il montre comment la question de la pauvreté s’est « atomisée de celle des inégalités dont elle est le produit », alors qu’étant inextricablement liés à la structure sociale qui les provoque, les phénomènes de pauvreté ne peuvent être isolés du systèmes des inégalités.
20 août 2020
GUÉRIR DU MAL DE L’INFINI
Yves-Marie Abraham, professeur de sociologie à HEC Montréal, entreprend une synthèse critique des théories de la croissance et de celles de la décroissance qui commencent à se diffuser sous différentes formes. Il débroussaille ainsi un chemin pour une transition depuis un monde organisé autour de l’entreprise vers un monde des communs, nous rapprochant de la liberté et de l’égalité promises. Outre des clés de compréhension, il offre des pistes de stratégie pour sortir d’un monde destructeur, injuste et aliénant.
6 août 2020
DES OMBRES À L’AUBE - Un massacre d’Apaches et la violence de l’histoire
Karl Jacoby, professeur d’histoire à l’Université Columbia, enquête sur l’assassinat, pendant leur sommeil, de plus de cent quarante Apaches, en majorité des femmes et des enfants, à l’aube du 30 avril 1871, dans le canyon d’Aravaipa, situé à quatre-vingt-dix kilomètres de Tucson, en Arizona, connu sous le nom de Massacre de Camp Grant. Il juxtapose quatre récits, correspondant aux quatre communautés impliquées, et la mémoire que chacune en a conservée. Confronté à un ensemble de discours interprétatifs différents, il interroge les raisons profondes de la violence dans l’Ouest américain. « L’apparente inéluctabilité de l’histoire de l’Ouest – la Destinée manifeste (Manifest Destiny), l’expansion nationale américaine, la dépossession territoriale et la soumission des indiens – nous ont longtemps désensibilisés à la fois vis-à-vis de la violence et des autres spécificités de la région. Dès lors que l’on commence à penser l’Ouest non plus seulement comme l’ « Ouest » – c’est-à-dire la portion du territoire américain située au-delà du Mississippi – mais comme l’extension du Nord du Mexique et la terre natale d’un réseau complexe de communautés indiennes, nous permettons à différents scénarios concernant cet espace d’émerger. »
2 août 2020
IDÉES POUR RETARDER LA FIN DU MONDE
Ailton Krenak appartient au peuple Krenak dont le territoire se situe dans la vallée du Rio Doce, dans l’État du Minas Gerais, au Sud-Est du Brésil, et dont l’environnement est affecté par les extractions minières. À la fin des années 1980, il participe à la création de l’Union des nations indigènes, milite et organise l’Alliance des peuples de la forêt. Il interroge ici l’ « idée d’humanité » construite au long de « ces deux ou trois mille ans » : « La colonisation du monde par l’homme blanc européen a largement été guidée par le principe qu’une humanité éclairée devait aller à la rencontre d’une humanité, restée dans l’obscurité sauvage, pour l’irradier de ses lumières. Cette aspiration au coeur de la civilisation européenne a toujours été justifiée par le postulat qu’il n’existe qu’une manière d’être ici sur la Terre, une certaine vérité, ou une conception de la vérité, censée guider la plupart des choix effectués à différentes périodes de l’histoire. »
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