2 décembre 2017

LA PROMESSE DE MIRTO

Trop bouleversé par la mort de la marmotte qu’il vient de tuer, Mirto lui fait la solennelle promesse de ne plus jamais chasser. Son père lui confisque alors ses habits en peau de bête et ses provisions de viande séchée : « Tu es trop sensible - mais tu changeras. Si tu ne prends pas la vie de tes frères animaux, tu mourras vite de faim et de froid. »

L’auteur en imaginant cette hypothétique première prise de conscience sait ne pas être moralisatrice. Elle ne l’élève pas en dogme mais défend au contraire la cohabitation de différends points de vue. D’ailleurs, l’ancien ne rejettera pas Mirto : «  La Grande Mère m’a parlé. Elle m’a montré le loup et le rapace qui se nourrissent de viande. Puis elle m’a montré le sanglier et le hérisson qui aiment les fruits ainsi que la chair. Elle m’a montré le cerf et la musaraigne qui ne mangent que les herbes, les feuilles, les fruits et les graines. (…) S’il y a autant de diversité parmi tous mes enfants, pourquoi n’y aurait-il pas cette diversité parmi les enfants de ton clan ? »
Comment rester soi-même tout en respectant l’éthique de son groupe ? Comment vivre en société tout en respectant sa propre morale ? Au-delà du sujet annoncé par le sous-titre, cet album est avant tout une grande leçon de tolérance. Demeurer intègre sans devenir intégriste.





LA PROMESSE DE MIRTO
ou comment un premier humain refusa de tuer l’animal
Jennifer Dalrymple
48 pages – 14,95 euros
Éditions Oskar – Collection Trimestre – Paris – Mars 2016



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