Cette histoire se termine tout de même de façon un peu plus optimiste. L’auteur croit encore en une part d’humanité, d’intelligence et de compassion en réponse à la bêtise, l’indifférence et la stricte logique comptable qui semblent dominer ce monde envahi par une guerre de tous contre tous. Lue comme une métaphore un peu maladroite, elle pourra susciter quelque perplexité au premier abord, mais une note nous explique comment Nicola Davies s’est inspirée du récit d’un enfant réfugié à qui fut refusée l’inscription dans une école faute de chaise, en 2016 en Grande Bretagne. Son texte, très subtil, pudique et juste, évite les pièges du sentimentalisme avec beaucoup de finesse, sans pour autant rien éluder.
Les illustrations évoquent des dessins d’enfants, renforçant la crédibilité de ce témoignage à la première personne. Toutes en pleine page, à deux exceptions près, pour exprimer une autre temporalité différente (un étirement extrême dans l’image ci-dessus, intensifié par l’éloignement des perspectives, et un étouffement, un enfermement, dans celle ci-dessous) : une économie d’effets qui accentue leur pertinence et leur crédibilité.
Un album riche et intelligent.
LE JOUR OÙ LA GUERRE EST ARRIVÉE
Nicola Davies et Rebecca Cobb
Traduction de Nelle Hainaut-Baertsoen
36 pages – 14 euros.
Éditions Mijade – Namur – Janvier 2019
Titre original : The Day War Came – Walkers Books Ltd – Londres
À partir de 4 ans ?
Ce titre s’inscrit naturellement dans notre sélection :
merci pour cette référence
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