De mystérieuses inscriptions apparaissent sur les véhicules des enseignants d’un collège. La police nationale organise de faux attentats dans les lieux publics pour sensibiliser la population à l’intérêt de l’autodéfense et les pousser à s’inscrire dans le club de savate du cousin du major Fretin. La responsable d’une association d’aide aux réfugiés est le sosie de Marine Le Pen. C’en est trop pour Rémi, professeur d’arts plastiques en collège, et ses collègues : les coups de pied dans la gueule et les coups de boule commencent à partir tout seul !
Les imbroglios s’enchaînent sans jamais perdre le lecteur, avec au contraire une belle virtuosité, tandis que s’accumulent les situations cocasses.
On sent que Rémi Lucas, lui même enseignant, a parfois puisé son inspiration dans son quotidien, tant avec les répliques de certains élèves ou de ses enfants, le personnage du proviseur (qui a du se reconnaitre), de certains bénévoles associatifs ou de migrants.
Si la campagne présidentielle, dont un des candidats se fait gifler, est prétexte à une surenchère de gags n’accordant que peu de crédibilité à ce rituel républicain, les brimades policières et administratives à l’encontre du camp de réfugiés sont restituées avec beaucoup de finesse, et les expérimentations sécuritaires, qui traumatisent plus qu’elles ne rassurent, sont parfaitement ridiculisées.
Ernest London
Le bibliothécaire-armurier
LE COUP DE BOULE EST PARTI TOUT SEUL
Rémi Lucas et Otto T
244 pages – 21 euros
Éditions FLBLB – Poitiers – Février 2021
www.flblb.com/catalogue/le-coup-de-boule-est-parti-tout-seul/
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