Le canard faisait le travail. Le fermier restait au lit tout le jour. »
Émus par la détresse de leur ami, les autres animaux de la ferme « tinrent conseillent au clair de lune et dressèrent des plans pour le lendemain. »
Les auteurs n’y vont pas par quatre chemins : la situation d’injustice et d’exploitation est aussi flagrante que la nécessité d’y mettre fin par la révolte. Le fermier est chassé manu militari et les anciens exploités se remettent au travail en meuglant, gloussant et cancanant. Pour une critique de la valeur travail il faudra aller chercher ailleurs, mais sont déjà expliquées la lutte des classes et la révolution, l’expropriation et l’autogestion, ce qui n’est pas si mal, en seulement seize double-pages et une grande économie de moyen.
Nul besoin de grands exposés théoriques, cette « Ferme des animaux », avec ses « Meuhhh ! », ses « Bêêê ! » et ses « Cot-cot ! » conscientisera assurément les plus jeunes.
Ernest London
Le bibliothécaire-armurier
LE CANARD FERMIER
Martin Waddell et Helen Oxenbury
40 pages – 14 euros
Éditions L’École des loisirs – Collection Pastel – Paris – Septembre 1999
www.ecoledesloisirs.fr/livre/canard-fermier
À partir de 3 ans ?
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