L’action se situe 70
ans après qu’une mystérieuse épidémie foudroyante ait décimé la majorité de la
population mondiale. Un survivant, vieillard maintenant, raconte à une bande de
sauvageons le monde qu’ils n’ont pas connu.
La classe dirigeante
possédait alors tout et leurs pourvoyeurs de nourriture ne disposaient que de
quoi ne pas mourir de faim. Les Etats-Unis étaient dirigés par le Conseil des
Magnats de l’industrie. Quand survient la peste écarlate, la civilisation
s’effondre et c’est soudain chacun pour soi. Pillages et émeutes se déchainent
tandis que les populations se sauvent ou se retranchent et meurent en masse.
Dernier témoin, il raconte comment des tribus se sont formées parmi les
survivants, inversant bien souvent les anciens rapports sociaux. Savoirs et
connaissances disparaissent rapidement, cessant d’être transmis car seule
compte désormais la survie. Ses jeunes auditeurs ne savent d’ailleurs pas lire
et parle une langue simplifiée.
Dans ce court roman
initialement publié en 1912, Jack London expérimente le genre post-apocalyptique. Le procédé lui
permet de délivrer un message pessimiste, de livrer une vision fataliste de
l’humanité. Ce dernier survivant, ancien professeur, a conservé des livres
rescapés mais craint que ne recommence éternellement la même histoire, que
leurs contenus ne soient utilisés à de mauvaises fins.
« La race
humaine est vouée à retourner de plus en plus loin en arrière dans la nuit
primitive avant de reprendre encore une fois son ascension sanguinaire vers la
civilisation ».
LA PESTE ECARLATE.
Jack London
Traduit de l’anglais par Marie-Claude Peugeot
98 pages – 10 euros
Éditions Circé – Belval
– août 2010
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