Avril 1915. Parce qu’il a promis à son voisin de conduire ses deux enfants chez leur oncle, un homme, mourant, exige de son fils adolescent, Hassan, qu’il tienne sa promesse à sa place. Mais celui-ci aimerait plutôt continuer à acheter à bas prix les biens des Arméniens en fuite. Pourtant, peu à peu, en découvrant et comprenant vraiment ce qu’ils risquent, il va s’attacher à Varto et à sa soeur Maryam.
Cette histoire, basée sur des témoignages de rescapés du génocide réfugiés en Syrie, précipite le lecteur au coeur des événements et ne lui épargne aucun détail.La quasi absence de contexte rend ce récit plus universel.
Dix pages de dossier documentaire retracent rapidement l’histoire de l’Arménie depuis le VIIe siècle avant Jésus-Christ, les années du génocide qui firent entre 1,2 et 1,5 millions de morts, et le puissant négationnisme entretenu par l’État turc : le code pénal prévoit des peines de prison pour l’utilisation du terme « génocide » pour qualifier ces événements, les livres scolaires renversent les responsabilités.
Proposer ainsi une double approche, fictionnelle et documentaire, s’avère une fois de plus fort pertinent.
VARTO
1915, deux enfants dans la tourmente du génocide des arméniens
Gorune Aprikian, Stéphane Torossian, Jean-Blaise Djian
122 pages – 15 euros
Éditions Steinkis – Paris – Avril 2015
www.steinkis.com
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