Oviedo, la capitale des Asturies, est en état de siège. Les troupes du général López Ochoa, secondées par les Regulares, composées de volontaires marocains, avancent, fusillent, arrêtent, torturent, assassinent les journalistes, violent. Les leaders du mouvement jettent l’éponge tandis que la base ne baisse pas les armes.
En une quinzaine de chapitres, Alfonso Zapico brosse un sombre tableau de la déroute et de l’impitoyable répression qui s’ensuit. Grâce à une grande diversité de points de vue, il continue à rendre compte de la situation dans sa complexité. On comprend très bien de quel côté se situe l’humanité : jusqu’au Parlement, la volonté de châtier sans pitié ceux qui ont osé se révolter, est assumée, tandis que les vaincus, comprenant que l’aventure prend fin, relâchent leurs prisonniers.
Un soldat russe, particulièrement cruel, va servir de fil conducteur à cette troisième partie. Les personnages, auxquels ont s’est forcément attachés, traversent une mauvaise passe et l’horizon parait bien sombre pour eux. Ils ne perdent pourtant ni leur dignité ni leur combativité. Un volume particulièrement sombre, qu’on ne lâche que pour saisir le suivant.
Ernest London
Le bibliothécaire-armurier
LE CHANT DES ASTURIES
Tome 3
Alfonso Zapico
Traduit de l’espagnol par Charlotte Le Guen
240 pages – 26 euros
Éditions Futuropolis – Paris – Février 2024
Publication initiale : 2015
www.futuropolis.fr/9782754842143/le-chant-des-asturies-3-3.html
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