19 mai 2020

VOYAGE EN MISARCHIE - Essai pour tout reconstruire

À la suite d’un accident d’avion, Sébastien Debourg, professeur à l’université de Cergy-Pontoise, spécialisé en droit de la finance internationale, se retrouve dans un pays inconnu, organisé selon le principe d’une réduction maximale des pouvoirs et des dominations : la Misarchie. Avec surprise, puis curiosité, souvent beaucoup d’incrédulité, voire d’incompréhension, il poursuit son exploration et ses découvertes. Le procédé littéraire du « voyage fantastique » initié par Jonathan Swift, remis au goût du jour par Emmanuel Dockès, lui-même professeur de droit à l’université de Paris-Ouest-Nanterre, lui permet par un habile décalage de point de vue, de montrer l’étendu d’un possible (presque) à porté de main, de rendre concrète, intelligible et réaliste, l’utopie d’une autre organisation sociale. C’est l’absurdité de notre société qui frappe, plus souvent que la cocasserie de la Misarchie.

« Mis » vient du grec « misein » qui signifie « détester », « haïr » et « archie » de « archos », le chef. En Misarchie, cohabitent des associations auxquelles on adhère librement, regroupées par territoire au sein de districts et autour d’une ressource ou d’un équipement, au sein de districts solidaires, gérés par des assemblées populaires appelées comices. « La multiplicité des pouvoirs est toujours plus complexe que leur unité » mais cette division évite la concentration des pouvoirs : « il est impossible d’être l’esclave de deux maîtres. » Toute l’organisation est présentée avec force détails et précisions, au fur et à mesure des pérégrinations du héros, toujours sous forme de dialogues extrêmement vivants qui reflètent les contradictions et les incompréhensions entre deux modes de pensée.
Grâce aux « rotations infantiles », les enfants sont régulièrement et systématiquement placés dans d’autres « associations familiales », qu’ils choisissent eux-mêmes à partir de 7-8 ans, afin qu'ils connaissent d’autres règles, d’autres cultures, d’autres modes de vie et pour éviter un « formatage total », un « clonage éducatif » et la « violence des préjugés ».
Le fonctionnement de la justice et surtout sa gratuité, sont abordés. L’immensité des écart de rémunération dans notre société choque profondément l’interlocuteur de Sébastien Debourg : « Des personnes payées cent fois plus que d’autres ! Pour le même métier ? Cela doit provoquer des violences terribles. » « Quand je pense à cette personne dont vous me dites qu’elle a accumulé deux millions d’années de revenu médian. C’est comme si elle avait volé le revenu de vingt mille personnes pendant cent ans. Sans même être inquiétée… C’est irréel… impossible… » En Misarchie, les impôts progressifs permettent un prélèvement de l’ordre de 90% à partir de dix fois le revenu médian. Ce qui permet à Emmanuel Dockès de rappeler que si les plus hautes tranches d’imposition sur le revenu ne vont guère au-delà de 50% dans les pays de l’OCDE, entre 1944 et 1964, la tranche supérieure de l’impôt sur le revenu était de 91% aux États-Unis, et de 83% au Royaume-Uni jusqu’à la veille de l’arrivée de Margaret Thatcher au pouvoir.
En Misarchie, la publicité a été interdite en 1947, ce qui a permis une réduction du niveau de frustration et, parallèlement, de la délinquance. Comme les inégalités sont très faibles, la société est naturellement moins violente. On compte douze personnes incarcérées pour cent mille habitants, soit huit fois moins qu’en France. « Celui qui vole peut être condamné à payer jusqu’à quatre fois ce qu’il a pris : deux fois pour compenser la perte auprès du volé et deux fois pour compenser le trouble social qu’il a fait naître. » Les peines sont adoucis et l’emprisonnement réduit car la prison produit aussi la criminalité.
Le fonctionnement démocratique des entreprises ne doit pas décourager les nouvelles créations. L’organisation des associations de travailleurs (AT) qui nous est longuement décrite, recherche ce délicat équilibre.
L’humour n’est jamais absent, au-delà du comique des situations et malgré le grand sérieux de bon nombre d’explications. La rencontre de Sébastien Debourg avec les « cravates bleues », punks capitalistes qui vénèrent Bolloré, « un homme qui peut détruire des écosystèmes entiers, comme ça, pour accroître sa fortune », et Eugène Schueller, « un génial marchand de peinture à cheveux et de shampoing bon marché », un visionnaire qui finançait la Cagoule à une époque où personne ne pouvait prédire les victoires militaires d’Hitler, est un sommet de drôlerie.
L’auteur, fort de ses connaissances en droit, point commun qu’il partage avec son héros, prend beaucoup de plaisir à disserter de sa spécialité, sans jamais perdre en clarté ni en intérêt. Ainsi, les fondateurs de la Misarchie souhaitant abolir la « propriété-moyen de domination » ou « propriété éminente », ont conservé la « propriété-moyen d’autonomie » ou « propriété utile » qui repose sur deux dictons :

  • « Qui use acquiert » organise l’attribution. Les biens consommés sont la propriétés du consommateur, les biens exploités, celle des travailleurs, les domiciles, celle de ceux qui y habitent, la terre, celle de celui qui la cultive, la machine, celle de celui qui s’en sert.
  • « Tout s’écoule », les droits comme la vie et le temps. Toutes les propriétés sont viagères et l’héritage est exclu. Au décès d’une personne, ses biens reviennent au Fonds transitionnel.

Le droit, en Misarchie, limite les tendances à la concentration des pouvoirs. Il fournit, par exemple, un compromis entre les logiques personnelle et patrimoniale des entreprises : le pouvoir est accordé aux travailleurs mais il est modulé dans le temps selon qu’ils sont fondateurs ou non, apporteurs de capitaux ou non. « Pour supprimer l’esclavage, il fallait interdire l’esclavage, même volontaire. Pour détruire le despotisme capitaliste, il a fallu imposer un droit de vote généralisé des travailleurs et, donc, une participation minimale obligatoire. Si vous ne libérez que ceux qui ont la force de refuser la servitude, vous ne libérez que les forts. » Les bénéfices ne peuvent être utilisés que sous forme de remboursement des travailleurs ou des tiers, de distribution en salaire ou de conservation dans l’entreprise. L’écart entre les rémunérations au sein d’une entreprise ne peuvent être supérieurs à seize et sont réglés par une formule mathématique. Le capitalisme a été aboli puisque les bénéfices vont aux travailleurs, mais pas la liberté d’entreprendre. Les heures supplémentaires rapportent environ un quart d’une heure normale, niveau de dissuasion calculé pour inciter au développement des activités extraprofessionnelles. Là aussi, l’exposé relève d’une proposition concrète, sous couvert d’alibi littéraire.
Impossible de faire le tour de toutes les idées remuées dans ces pages, surtout que la plupart sont réellement développées et qu’elles forment une société cohérente, à la fois fort différente de la notre mais qui paraît tellement accessible car reposant essentiellement sur beaucoup de bon sens. Citons par exemple cet argument pour l’accueil des populations migrantes : « Les immigrants sont des personnes qui ont été capables de tout quitter, parfois de traverser des épreuves terribles, pour changer de vie. C’est une sacrée sélection. L’énergie qu’il faut pour migrer… Nous accueillons l’énergie de ceux qui n’ont rien à perdre et tout à construire. » Seuls les biens essentiels dont il est difficile d’abuser, comme l’éducation, la santé, la connexion informatique… sont gratuits. Les autres sont subventionnés afin que les bénéficiaires ne se sentent pas redevables. « L’idée est de créer de l’assistance, sans créer d’assistés. » Ajoutons qu’il est également question du revenu universel, de la façon dont les « semi-démocraties » peuvent réussir leur « révolution misarchiste » et de tant d'autres sujets. Rien n’est pourtant jamais énoncé comme vérité : en Misarchie, toutes les règles sont « approximatives, imparfaites. Ce ne sont que des compromis discutables et discutés. »


À noter également la présence d’une imposante table thématique d'une dizaine de pages, sur eux colonnes. Ce roman, sous-titré essai (pour tout reconstruire !), cherche à se comporter comme tel, donnant un accès rapide à l’ensemble des notions abordées : d’ « Adhésion au droit applicable » à « Zone d’occupation sauvage ».




VOYAGE EN MISARCHIE
Essai pour tout reconstruire
Emmanuel Dockès
562 pages – 13,50 euros
Éditions du Détour – Paris – Janvier 2020

Première édition : mars 2017
editionsdudetour.com





           TROIS QUESTIONS À EMMANUEL DOCKÈS


Ernest London : Vous ne donnez aucune référence bibliographique à la fin de votre ouvrage, et l’on comprend l’intention louable de laisser le lecteur pleinement libre de réagir, sans préjugé, aux débats dans lesquels vous le plongez. Nous sommes tout de même très curieux de connaître vos lectures, vos sources de réflexions.

Emmanuel Dockès : Le Voyage en misarchie est le fruit de près de sept ans d’écriture et de plus longtemps encore de réflexions et de lectures. S’il avait fallu rédiger une bibliographie, celle-ci aurait été bien lourde, bien épaisse et bien indigeste. C’est un des avantages de la forme utopique que d’autoriser la légèreté d’une absence de référence. Pour un début de bibliographie, on peut se référer à un essai* qui pose certaines bases conceptuelles qui m’ont servi pour la misarchie, et que j’ai écrit il y a plus de quinze ans dans une forme classique, donc avec des notes de bas de page et références bibliographiques. Sinon, je ne peux ici que citer quelques exemples, en espérant qu’ils seront signifiant. Sur la propriété, dans la famille Proudhon, je n’ai pas seulement lu Pierre Joseph (dont l’idée de possession n’est pas si éloignée de la propriété en misarchie). J’ai aussi lu le juriste, Victor, lointain cousin de l’illustre premier, et auteur d’un Traité des droits d’usufruit, d’usage, d’habitation et de superficie (l’usufruit, qui est viager, comme les droits de propriété en misarchie).
La lecture de René Girard (Le bouc émissaire, 1982) m’a familiarisé avec l’atroce propension à inventer des causes et des rétributions là où règne le chaos, ce qui conduit les humains à se sentir coupables s’ils sont victimes, à culpabiliser plus généralement toutes les victimes et, réciproquement, à glorifier les puissants. Ce fut l’une des raisons de la méfiance envers l’aide gratuite, qui souvent est vécue comme assistance. L’assistance est pour cette raison indirecte et masquée en misarchie, autant que faire se peut, par crainte de la dévalorisation de l’assisté : pas de revenu universel en misarchie, des biens de première nécessité fortement subventionnés, mais pas gratuits (le logement notamment), etc.
Chez Pierre Clastres (
LA SOCIÉTÉ CONTRE L’ÉTAT1974) et sa description de « chefs » sans pouvoir, j’ai pris l’idée de Tribun, personne charismatique, influente, a qui l’on donne un titre honorifique, un droit à la parole publique, peut-être quelques avantages matériels, mais qui en échange est exclue de toute participation aux délibérations et décisions, de crainte qu’elle ait un pouvoir trop grand.
Le recul pris par rapport à divers écrits fédéralistes ou confédéralistes (P. J. Proudhon déjà cité, Bookchin) vient de ma crainte envers tous les scrutins et désignations indirectes, qui font passer plusieurs fois le tamis social et caricaturent la désignation de notables ou bourgeois aux postes de pouvoir. Cette crainte est notamment tirée de l’histoire de la République de Venise (Élisabeth Crouzet-Pavan).
Aux élégants (et optimistes) empilements de bas en haut, je préfère le relatif chaos d’une multitude de « districts » de toutes tailles ayant chacun des fonctions et qui sont tous composés d’individus. En d’autres termes, je crains les organisations d’organisations, les districts de districts, les sociétés de sociétés, les personnes morales composées de personnes morales. Ces organisations produisent du scrutin et de la désignation indirecte et toutes sortes de dangers. Une organisation doit toujours, selon moi, être une organisation d’individus. Le mot « misarchie », la haine du pouvoir, vient de Nietzsche pour qui la misarchie est une pensée immonde réservée aux minables, puisque parfaitement opposée à la volonté de puissance. Mon usage inverse du mot (en misarchie, la haine du pouvoir est la valeur suprême), ne veut pas dire que la pensée de Nietzche me fut entièrement étrangère. De sa lecture (et de celle de Spinoza et du concept de conatus) viennent l’idée, importante à mes yeux, que la soif de liberté et la soif de pouvoir sont une seule et même pulsion humaine. Ce qui oblige une société anti-autoritaire à ne pas se reposer sur une conception trop optimiste de l’humain (nous ne sommes plus au XIXe siècle), mais bien plutôt de se concentrer sur la teneur du nécessaire maillage normatif chargé d’interdire la concentration des pouvoirs. La nécessité d’une division des pouvoirs et la crainte des aristocraties qui naissent de toutes les inégalités durables, c’est déjà Tocqueville, même si c’est aussi une idée constante de la littérature libertaire. Je peux encore citer les travaux de Benoît Borrits sur le mouvement coopératif. Et pour faire le tour de mes sources d’inspiration, il me faudrait encore des dizaines de pages.

Ernest London : Vous nous immergez dans un « fait accompli » fort intéressant, généreuse source de spéculation et, nous l’espérons, d’inspiration, mais la question qui taraudera beaucoup demeure : Comment en arriver là ? Vous évoquez rapidement la question fondamentale du changement en toute fin d’ouvrage, à l’occasion de la « révolution » en Alterbriíe, suivie en direct, et qui voit l’installation des principes « misarchistes » par une victoire électorale. Votre conviction est-elle que les urnes sont un passage obligé ?

Emmanuel Dockès : Le miracle d’un vote ne permettra pas de changer de société. Les partis politiques qui se présentent aux élections et ambitionnent la conquête du pouvoir d’État sont contraints d’adopter une structure mimétique de celle de l’État qu’ils tentent de conquérir. Le parti d’opposition au Royaume-Uni compose traditionnellement un conseil des ministres semblable à celui du Gouvernement en place (le shadow cabinet). En France, où la vie politique est centralisée autour de l’élection du président de la République, tous les partis s’organisent autour d’un chef susceptible d’incarner ce futur président. Un parti qui n’a pas de présidentiable n’est pas « crédible ». L’alternance ne se fait alors qu’entre organisations déjà prêtes à se fondre dans le moule des institutions existantes parce qu’elles sont déjà construites sur leur modèle. Il ne faut pas compter sur de telles organisations pour bouleverser le système existant.
En bref, je ne crois pas que la révolution puisse se faire par les élections. Mais attention, je ne crois pas qu’une révolution puisse non plus se faire sans les élections. Pour vaincre physiquement la police et l’armée, il faudrait opposer des milices et organisations qui ressemblent à la police et à l’armée (comme certaines phalanges d’autonome ultra disciplinés). De telles milices pourraient peut-être renverser l’ordre établi. Mais comme elle le ferait en le mimant, elles ne pourraient guère produire qu’une société nouvelle construite sur leur modèle. Une prise de pouvoir par des milices serait l’arrivée d’un nouvel ordre militarisé et disciplinaire, ce qui est très exactement l’inverse de nos désirs.
La solution est plutôt de faire croitre les structures et modes de vie émancipés qui, d’ores et déjà existent. C’est ce « déjà là » (Bookchin) qui peut croître, jusqu’à atteindre un point de bascule susceptible de renverser le système capitaliste et étatique actuel. Mais pour que la bascule puisse avoir lieu sans violence, ou sans trop de violence (ce qui est nécessaire pour que ce soit une bascule vers le désirable), il convient de faire en sorte que cette bascule ne soit pas une victoire armée. Et pour avoir une chance que les policiers et militaires laissent faire une telle bascule, il est absolument nécessaire de conquérir la légitimité démocratique à laquelle ils sont plus ou moins habitué à obéir. Lorsque la possibilité de la bascule apparaîtra, celle-ci supposera une victoire électorale. Cette victoire électorale est à mon avis un plus, utile, voire indispensable pour que tout le reste, toutes les évolutions concrètes, tout le déjà là, mais aussi l’occupation de l’espace public, les grèves et les mouvements qui, en même temps, pourront permettre de faire basculer l’entier système.
Je le répète, je pense que cette victoire électorale d’une coalition misarchiste est un petit plus nécessaire, mais qu’elle n’est en rien suffisante pour passer en misarchie.
Je pense aussi qu’il serait absurde de créer aujourd’hui une telle coalition avec pour objectif de se présenter aux élections. Ce serait créer un nouveau parti politique, lequel subirait la même attraction mimétique au pouvoir (notamment d’État) que tous les autres partis politiques. Un parti misarchiste ambitionnant la victoire électorale aux élections étatiques, serait rapidement dans ses pratiques un adversaire de la misarchie. Ce n’est qu’au moment de la bascule, pour porter le dernier coup, qu’une telle coalition devrait se former, remporter la victoire électorale et abattre rapidement le système normatif étatique et capitaliste, pour vite vite se dissoudre. La mise en place de cette coalition n’est pas d’actualité, tant il apparaît (hélas) assez clair que nous sommes encore loin d’un point de bascule.
En revanche, coaliser toutes les expériences émancipatrices qui existent ici et là, pour qu’au moins elles se reconnaissent entre elles, s’entraident et prennent conscience qu’elles sont porteuses de mondes nouveaux m’apparait urgent et très utile. Il existe d’ailleurs de nombreuses initiatives en ce sens.
J’ajoute qu’à mon avis l’idée de coalitions ponctuelles regroupant toutes sortes de militants pour se présenter à des élections municipales en vue de construire des pratiques participatives ou de démocratie directe au niveau communal (comme à Saillans par exemple), me semble aller tout à fait dans le sens d’un développement des émancipations concrètes qui construisent, progressivement, un monde plus misarchique.

Ernest London : Avouez que tout ceci n’est pas pure invention, que vous vous êtes véritablement rendu en Misarchie mais craignez de n’être pas cru.

Emmanuel Dockès : Merci de me poser la question. J’avoue volontiers. Je ne l’ai jamais vraiment nié.
Mon livre ne raconte que la stricte vérité et l’annonce même en préambule. La misarchie existe et elle fonctionne parfaitement. Mais personne ne me croit. Alors je me suis fait une raison. La misarchie est trop éloignée de nos semi-démocraties capitalistes occidentales pour être crédible. Par faiblesse, je laisse donc penser que mon travail n’est qu’une œuvre de l’esprit. C’est au demeurant assez flatteur, pour un type qui comme moi n’a aucune imagination et n’est capable que de décrire soigneusement l’existant. J’ai préféré me couler dans un univers valorisant où l’on ne me croit pas, plutôt que de m’acharner à démontrer la médiocrité de mon travail de copiste.
Pourtant, en regardant d’un peu plus près, chacun pourrait apercevoir la misarchie. Elle existe d’ores et déjà, ici et là, un peu partout.


 *Valeurs de la démocratie, huit notions fondamentales, Dalloz 2004

Du même auteur :

LE PROJET MYRDDINN

 

Voir aussi :

BOLO‘BOLO





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