Il commence par établir un rapide état des lieux :
- Si la ville parait incompatible avec la sobriété énergétique, elle facilite les transports collectifs et les habitats économes en espace et en infrastructures.
- La campagne semble favorable à une forme d’autonomie alimentaire, aux expérimentations écologique et aux liens sociaux plus concrets et plus durables, mais avec aussi une plus grande dépendance à la voiture.
- Si le vélo, combiné aux transports collectifs, pourrait être un des principaux leviers de la révolution écologique, la cohabitation s’avère impossible dans un espace public modelé par un urbanisme entièrement dédié aux voitures.
- Fort de son expérience personnelle, il raconte les difficultés à cultiver un jardin partagé ou ouvrier. Pourtant de grandes surfaces inexploitées pourraient être récupérées et consacrées à une agriculture urbaine raisonnée.
- Au tourisme de masse, « l'un des pires fléaux de notre époque », intenable à l’échelle de milliards de voyageurs, pourraient être substitués les voyages de proximité.
- « L'internet mobile, c'est le cadeau empoisonné du XXIe siècle », « technologie globalement futile » au bilan carbone exorbitant.
- La dispersion des mouvements revendicatifs entraîne une certaine impuissance.
Vito suggère d’inverser le processus de métropolisation en développant sur le territoire un maillage de villes à échelle humaine, de villages et de parcelles dédiées à la permaculture, reliés par le ferroviaire et administrés grâce à la démocratie participative. Il s'agit de « diminuer l'emprise des infrastructures routières et industrielles de manière à favoriser l’émergence de circuits courts et d'une autonomie énergétique et alimentaire ». Loin d'une simple déclaration d’intention, il multiplie les propositions précises, plans et les schémas à l’appui.
Avec humilité, Vito devance pas mal de critiques : dépendance au nucléaire, aménagement du capitalisme plutôt que rupture radicale, parfaitement conscient de certaines limites de ses propositions. Son argumentation à la fois, claire, serrée et humoristique, toujours très pédagogique mais sans jamais verser dans la culpabilisation ou la moralisation, parvient à convaincre qu’un changement est à portée de main. Et l’on se prend à rêver tout haut. Une véritable utopie concrète !
Ernest London
Le bibliothécaire-armurier
UTOPIQUE !
Vito
140 pages – 19 euros
Auto-édition – Hellemmes – Mai 2020
sansdessein.canalblog.com/
Pour toute commande : locuratolov@yahoo.fr
Du même auteur :
LA RAISON DU PLUS SIMPLE
Merci pour ce beau résumé qui donne envie de le lire et ... de le vivre. ;)
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