Cette nouvelle est une curiosité, une petite perle
dans l’œuvre prolifique et protéiforme de Jack London. On y découvre une Chine
délivrée du joug japonais, qui s’est développée en toute discrétion, dont la
population atteint le milliard d’habitants en 1976 et commence à déborder de
ses frontières.
Lorsque l’Occident s’en aperçoit, il s’unit pour fomenter une
extermination pure et simple à l’aide de bombardements bactériologiques, avant
de s’installer dans ce vaste territoire nettoyé « en accord avec le
programme démocratique américain ».
Rappelons que ce texte d’un rare et radical cynisme
date de 1909. S’il est un peu encombré de considérations racialistes datées,
son caractère visionnaire, pas si éloigné de la vérité finalement,
impressionne. Une parabole virulente sur la logique capitaliste, qui vaut bien un
long discours.
L’INVASION SANS PAREILLE
Jack London
Traduit par Thierry Beauchamp
64 pages – 6,50 euros
Éditions du sonneur – Paris – mars 2016
Parution initiale dans le Mc Lure magazine en 1910.
Lire aussi les comptes-rendus de LA PESTE ECARLATE., tout aussi apocalyptique et COUP POUR COUP (Les Spadassins de Midas),
tout aussi cynique, de L’APOSTAT, de LE TALON DE FER, de LE VAGABOND DES ÉTOILES et de GRÈVE GÉNÉRALE.
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