Aux côtés des petits navires de pêche respectueux,
des bâtiments toujours plus colossaux éventrent la mer, l’épuisent et l’assassinent.
Une résistance allégorique surgit alors, comme si les forces invisibles de la
nature toujours veillaient sur l’équilibre du monde.
Sans un seul mot, Laëtitia Devernay parvient à
démontrer les dégâts criminels de la perpétuelle recherche du profit, de cette pêche intensive qui vide les océans. Cette
violence est explicite et suscite l’effroi du lecteur que seul le retour à la
sérénité apaisera. Mêlant papiers minutieusement découpés et trames à l’encre,
elle impose par la précision définitive de ses illustrations une puissance
narrative, le souffle des mythes primitifs. Si les mastodontes, ogres
dévastateurs, sont le symbole d’un progrès déraisonné et ravageur, les
gardiennes de l’ordre de la Nature aux courbes enveloppantes tiennent autant
des sirènes que des Valkyries nordiques. Laëtitia Devernay chorégraphie ce
combat des titans à la manière d’un ballet, comme au son d’une symphonie
héroïque.
Cet album est un véritable manifeste écologique, à
la beauté parfaitement bouleversante.
Absolument pour tout public.
(Sur simple demande de l'illustratrice ou de l'éditeur, nous retirerons bien évidemment cette image.)
LA DANSE DE LA MER
Laëtitia Devernay
72 pages – 23,90 euros
Éditions de La joie de lire – Genève – septembre
2016
À partir de 3 ans ?
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