En reliant deux conceptions du rapport au monde, il parvient à provoquer une bénéfique stupéfaction : Qui est le plus civilisé ? Celui qui dessine sur les parois de sa grotte ou celui qui cache ses détritus, dont certains resteront dangereux pendant des milliers d’années ?
Ses planches, les plus silencieuses notamment, donnent à contempler les paysages qu’il traverse. Son récit grouille d’anecdotes et de souvenirs qui permettent de trouver un juste équilibre entre l’importance didactique de son projet et la dimension humaine de son périple. Avec beaucoup d’humour et un brin de provocation, il laisse ses détritus dans la poubelle de la maison du Général de Gaulle, à Colombey-les-deux-Églises. Petite vengeance mesquine qu’il va revendiquer sur la tombe de celui qui a lancé le programme nucléaire français.
S’il n’aborde pas les points de vue les plus radicaux, cet ouvrage aura néanmoins le mérite de susciter de nombreuses prises de conscience. Sachant que 100 000 volumes ont été écoulés un mois après sa parution, cet apport est loin d’être négligeable. Une belle démonstration d’instruction massive.
Ernest London
Le bibliothécaire-armurier
LE DROIT DU SOL
Journal d’un vertige
Étienne Davodeau
216 pages – 25 euros.
Éditions Futuropolis – Paris – Octobre 2021
www.futuropolis.fr/9782754829212/le-droit-du-sol.html
Traduction de cet article en hollandais par Thom Holterman : libertaireorde.wordpress.com/2021/12/07/%EF%BF%BChet-recht-op-grond/
Du même illustrateur :
CHER PAYS DE NOTRE ENFANCE
UN HOMME EST MORT
LA BALADE NATIONALE- Tome 1 : Les Origines
Voir aussi :
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