Les contrastes avec les période précédentes, avant les premières caisses de prévoyance et de secours, sont violemment représentés à travers ses cauchemars. On comprend son enthousiasme à raconter l’histoire d’un système de solidarité dans lequel les cotisations de tous ont sauvé la vie de Louise, sa fille.
Dans ce contexte, les menaces qui pèsent, comme en France, sur ce « pacte social », n’apparaissent guère.
Mais la postface de Monique Pinçon-Charlot est là pour rappeler que « les prédateurs sont aux aguets (..), tels des vautours, prêts à piller la sécurité sociale, ce bien commun du peuple nécessaire pour faire société ensemble ». « Chacun contribuant selon ses moyens et chacun recevant selon ses besoins. » « La propagande consiste à faire croire que la sécurité sociale est une dépense, alors que cette socialisation des richesses liées à la santé est une investissement sur le plan du développement humain. » « Les fake news sur le « trou de la sécu » sont un outil de propagande des puissants pour piller toujours plus les restes de l’État-providence et soumettre le peuple à l’injonction permanente de se serrer la ceinture. »
Le défi n’était guère évident : passionner des lecteurs pour l’histoire de ce « Pacte social » et c’est bien cette forte implication personnelle qui lui a fait mesurer l’ampleur et l’importance vitale de système de ce solidarité, et lui a permis de réussir cette transmission.
UN COEUR EN COMMUN
La Belge histoire de la sécurité sociale
Harald Franssen
Préface de Guy Vanthemsche
Postface de Monique Pinçon-Charlot
132 pages – 14,95 euros
Éditions Delcourt – Paris – Janvier 2020
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