2 février 2020

LA VALISE

« Un drôle d’animal arriva un jour couvert de poussière. Il avait l’air fatigué, triste et effrayé. Il traînait une grosse valise derrière lui. » Les autres animaux, inquiets et curieux, l’interrogent sur le contenu de son bagage. Alors qu’il s’endort de fatigue, ils vérifient si celui-ci contient bien, comme il le prétend, une tasse à thé, une table et une chaise, une cabane avec une petite cuisine, une colline entourée d’arbres,…

L’alternance d’images sépia lorsque sont évoqués ses souvenirs, et l’abondance de couleurs dans les scènes du récit principal,  soulignée par un code typographique coloré par personnage,
que l’on retrouve dans les matériaux hétéroclites de la cabane finale, marque le changement de temporalité et exprime la diversité acceptée.

Si nous sommes souvent méfiants à l’égard des albums à l’approche trop naïve, qui dissimulent en vérité la réalité aux enfants, nous ne pouvons que reconnaître les qualités de celui-ci. Chris Naylor-Ballesteros démontre avec la plus grande simplicité et beaucoup d’intelligence combien l’entraide et la bienveillance sont naturelles et spontanées. Si nous rajoutons ce titre à notre sélection PARLER DES RÉFUGIÉS AUX ENFANTS, nous lui consacrons également un article à part entière.




LA VALISE
Chris Naylor-Ballesteros
Traduit de l’anglais par Camille Guénot
32 pages – 13 euros
Éditions Kaléïdoscope – Paris – Octobre 2019
Première édition : The Suitcase – Nosy Crow Ltd – 2019




Voir aussi :

PARLER DES RÉFUGIÉS AUX ENFANTS

 

 

 

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